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Libération

Handicapés: Axa recule face au tollé. L'assureur ne relève plus les cotisations des «rentes survie».

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publié le 19 février 2000 à 22h44

Axa jette l'éponge après trois jours de tollé médiatico-politique.

Vendredi, la compagnie d'assurances a renoncé à augmenter les cotisations des «rentes survie» souscrites par les parents de handicapés. Axa n'avait plus d'autre issue pour tenter d'endiguer les conséquences catastrophiques de cette affaire sur son image, alors qu'elle aspire à jouer un rôle sur le pôle santé. Claude Bébéar, président du direc- toire, a reconnu que l'augmentation de 100% était «techniquement justifiée mais psychologiquement inacceptable» et s'apprête donc à perdre 70 millions de francs l'an prochain sur un produit ayant creusé un trou de 500 millions de francs ces dix dernières années. A la fin du mois dernier, 7 000 souscripteurs (représentant 3 500 enfants) avaient reçu un courrier d'Axa et de l'Unapei (Union nationale des associations des parents d'enfants invalides), les informant du doublement de leurs cotisations. Soit ils acceptaient, et le montant de la rente versé à leur enfant après la mort du souscripteur restait inchangé. Soit ils versaient les mêmes cotisations que les années précédentes mais le montant de la rente était réduite de moitié. Ou bien encore ils résiliaient le contrat. Et perdaient à tout jamais les sommes versées depuis des années.

A l'instar des retraites, ce produit fonctionne sur le principe de la répartition. Beaucoup d'adhérents ­ leur moyenne d'âge est de 69 ans ­ l'ignoraient, pensant capitaliser. Le relevé des cotisations, envoyé sans information préalable, al