Un réflexe bien de chez nous: dès qu'un problème difficile apparaît,
l'Etat se retrouve vite sur le devant de la scène. Confrontés à l'indignation des familles d'adultes handicapés devant le doublement de leurs primes pour rente-survie, Ax a et l'Union nationale des associations de parents d'enfants invalides (Unapei) n'ont pas voulu dévier de la règle. Ils étaient hier autour d'une table ronde ministérielle (lire ci-contre). Mais le problème est-il soluble? Visiblement, les assureurs n'ont pas trouvé la martingale, cette solution miracle qui permettrait de servir à une population d'handicapés une rente-survie élevée, en ne leur réclamant qu'une prime modeste. Leur métier consiste, dans un milieu de plus en plus concurrentiel, à ajuster leurs tarifs au plus près des risques dont ils prennent la charge, et à dégager, pour leurs actionnaires, de plus en plus de profits.
Impensable. «Lorsque nous avons décortiqué le contrat signé avec l'Unapei, nous nous sommes aperçus qu'il fallait relever les cotisations de 180%!», rappelle Axa. Une famille, qui cotisait 1 000 francs par mois, aurait dû débourser 2 800 francs. Impensable! Le tollé soulevé par le doublement des primes s'est achevé par un moratoire. Mais le problème reste entier. Lorsqu'Axa a découvert que le contrat lui coûtait tous les ans de plus en plus d'argent, l'assureur a refusé toute nouvelle adhésion. Pour concocter aussitôt une nouvelle formule avec l'Unapei. Elle ne semble pas plus adaptée que l'ancienne au problème