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Libération

Photo de groupe pour les Codac. Chevènement a fait le bilan des commissions d'accès à la citoyenneté.

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publié le 24 février 2000 à 22h31

Jean-Pierre Chevènement a réuni hier au ministère de l'Intérieur 97

jeunes représentants des 115 commissions départementales d'accès à la citoyenneté (Codac), mises en place il y a un an, pour un premier bilan d'étape. Les Codac, présidées par le préfet, cherchent dans une relative discrétion à dénoncer les discriminations auxquelles se heurtent les jeunes d'origine étrangère.

Le ministre de l'Intérieur, dans un discours-fleuve sur la République, la police et ses souvenirs d'école, a plus insisté sur l'étape que sur le bilan: Jean-Pierre Chevènement prépare d'abord ses Assises de la citoyenneté, le 18 mars à la Grande Arche, avec Lionel Jospin.

«Les grand-messes, les grandes paroles, les grands frères ont vécu ça, ça n'a rien changé, a observé hier un jeune de Charleville-Mézières (Ardennes), mais le développement des Codac, quand même, a changé des choses dans mon quartier.»

Le bilan est cependant mince, même si le Mrap a, par exemple, applaudi en novembre à une initiative de la Codac des Bouches-du-Rhône: le sous-préfet et un substitut du procureur avaient constaté de visu qu'un Black se faisait refouler à l'entrée d'une boîte de nuit.

Pour l'heure, les Codac ont signalé 401 cas de discrimination, dont 134 (37,8%) n'ont pas eu de suite, souvent faute de preuves. 93 signalements (26,3%) ont été transmis pour enquête aux services de l'Etat (inspection du travail"), 64 (18%) ont été réglés via une médiation du préfet, enfin 47 cas (13,5%) ont été transmis au parquet.

47 cas, c'est