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Libération

Corse: un suspect arrêté pour les attentats de novembre. Le commanditaire serait un dirigeants de Corsica Viva.

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publié le 28 février 2000 à 22h34

Les enquêteurs qui, depuis plusieurs jours, interrogent six militants nationalistes soupçonnés d’avoir participé aux attentats contre les bâtiments de la DDE (direction départementale de l’équipement) et de l’Urssaf à Ajaccio le 25 novembre (Libération de samedi) semblent en passe de dénouer cette affaire. Depuis hier, ils tiennent l’homme qui pourrait être le commanditaire des deux attentats. Intervenues en plein jour, ces explosions avaient déclenché le processus de dialogue initié par Matignon avec tous les élus de l’Assemblée de Corse, y compris les nationalistes.

L'homme interrogé depuis hier à Ajaccio est l'un des principaux dirigeants du mouvement politique Corsica Viva. Il était l'un des participants à la réunion entre émissaires du PS ­ notamment Serge Jakobowicz, délégué national du PS chargé des relations avec les associations ­ et clandestins nationalistes organisée le 22 janvier au siège du Grand Orient de France. Cette rencontre arrangée par l'organisation franc-maçonne visait à commencer à «négocier la paix» entre clandestins et Etat.

Hasard. Dès le jour du double attentat, les enquêteurs avaient soupçonné le groupe FLNC-Canal du 5 mai, dissidents de l'ex-MPA (Mouvement pour l'autodétermination) d'Alain Orsoni, d'être à l'origine des explosions. Mais c'est en partant d'une affaire plus banale que les policiers seraient parvenus à reconstituer le commando.

Le 20 février, un attentat était commis contre un appartement à Ajaccio, à la suite d'un litige sur la garde