«Tentative de meurtre», c'est à nouveau le chef de mise en examen

retenu par la juge Françoise Carlier-Prigent pour deux collégiens, de 14 et 15 ans, élèves en 4e. Les deux adolescents ont avoué, mercredi aux policiers, avoir «jeté par-dessus la rambarde d'un escalier» du collège Jules-Ferry de Mantes-la-Jolie Pablo, un élève de 6e âgé de 11 ans.

L'affaire remonte au mardi 11 janvier. Pablo, heureusement, ne souffre que d'une fracture au bras, mais il est sévèrement choqué. Surtout, il est «terriblement effrayé». Mais ces faits sont rendus publics au moment où une série d'affaires de violences scolaires préoccupe l'opinion publique. La vague d'indignation est telle que trois ministres interviennent publiquement. Jean-Pierre Chevènement demande «des sanctions extrêmement sévères», Ségolène Royal annonce une nouvelle campagne antiracket, tandis que Claude Allègre présente un second «plan antiviolence».

Extorsion de devoirs. Dans la foulée, la police arrête trois élèves du collège, âgés de 16 à 18 ans. Tous trois nient farouchement, plusieurs témoins affirment qu'ils ne se trouvaient pas dans l'escalier au moment des faits. Les enquêteurs ne les croient pas: les trois jeunes sont mis en examen, déjà, pour «tentative de meurtre», mais aussi pour «extorsion» de devoirs. En effet, le matin même des faits, Pablo glissait discrètement une lettre sous la porte du principal. D'origine espagnole, le garçon parle parfaitement cette langue. Une qualité qui n'est pas passée inaperçue auprès