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Libération

Les sectes crient à la persécution. Une réunion prosecte se tenait vendredi à Paris.

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publié le 4 mars 2000 à 23h04

«Une atmosphère de chasse aux sorcières» régnerait actuellement en

France. C'est le constat qu'ont fait plus d'une dizaine de personnes vendredi à Paris, lors d'une réunion organisée par l'Omnium des libertés, une association prosecte qui en avait convié une cinquantaine. Documentaliste quadragénaire, Rose-Croix à 19 ans, Michel affirme que l'administration l'a dépossédé de ses deux enfants «pour cause d'adhésions spirituelles non conformes». Naturopathe depuis trente ans, un important Breton obèse à queue-de-cheval, narre ses déboires commerciaux depuis qu'un magazine, il y a une dizaine d'années, l'a hâtivement accusé d'être un affidé de l'OTS" «Il y a des témoignages sur la persécution religieuse en France très émouvants. Il y a même eu des larmes"», se félicitait hier Danielle Gounord, présidente de la Scientologie, qui a choisi le registre affectif pour sensibiliser l'opinion sur les discriminations dont elle ferait l'objet.

En donnant la parole à leurs adeptes soi-disant persécutés par une laïcité intolérante, les sectes ont donc modifié leur stratégie contre Alain Vivien (président de la Mils, Mission interministérielle de lutte contre les sectes, qui vient de publier son premier rapport le 7 février). Au Forum de Grenelle, une salle du XVIe arrondissement à Paris, une kyrielle de témoignages se sont étalés pendant six heures, tous censés prouver des «actes racistes et discriminatoires».

Le chef d'orchestre de la journée, Joël Labruyère, président d'Omnium des libertés,