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Libération

Pas de label ZEP pour deux collèges privés. Ségolène Royal doit reculer en Seine-Saint-Denis.

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publié le 4 mars 2000 à 23h04

Finalement, c'est non. Les collèges privés Saint-Benoît de Bagnolet

et Sainte-Marie de Stains (Seine-Saint-Denis) n'obtiendront pas le classement en zone d'éducation prioritaire (ZEP) qui leur avait été promis en septembre par Ségolène Royal. Au nom de la «discrimination positive», ces classements permettent une meilleure rémunération des professeurs et l'octroi de moyens supplémentaires aux établissements qui accueillent des élèves issus de milieux défavorisés. Pour la première fois, le ministère avait donné son accord de principe pour l'attribution du label ZEP à une douzaine d'établissements privés sous contrat d'association et dans lesquels les équipes pédagogiques se mobilisent en faveur «des élèves dont les familles connaissent des difficultés sociales ou économiques».

Contre-offensive. Cette décision concernait neuf établissements de Marseille, une école de Perpignan et deux collèges de Seine-Saint-Denis. Dans ce département encore marqué par la mobilisation de 1998, la contre-offensive des défenseurs du «service public et laïc d'éducation» a été organisée par certains professeurs du collège Travail-Langevin de Bagnolet qui réclament en vain depuis le début des années 80 le classement ZEP de leur établissement.

«Provocation». Un «appel pour l'école publique» a notamment circulé à Bagnolet, où les syndicats d'enseignants du collège Travail-Langevin se sont mis en grève. Pour le Snes, syndicat majoritaire, la décision du ministère constitue une «provocation à l'encontre d