Vitale, ça marche, annonce pour la énième fois l'assurance maladie.
La carte verte à puce, qui évite au patient l'envoi de sa feuille de soins à son centre de Sécu, a été adoptée par près de 20% des médecins. Mieux encore, par un médecin généraliste sur trois, plus enclins que les spécialistes à télétransmettre.
Les chiffres, c'est vrai, sont encourageants. Un an plus tôt, les médecins pratiquant Vitale n'étaient que" 1%. Et le rythme, d'après Gilles Johanet, le directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), ne faiblit pas. Chaque semaine, cinq cents nouveaux médecins adhèrent au dispositif. A cette allure, il faudra tout de même attendre de nombreux mois avant que la contagion ne s'étende à l'ensemble du corps médical. C'est pour cela que la Cnam a brandi hier le bâton et menacé les médecins de leur faire rendre, dès juin, la prime de 9 000 F qu'ils ont reçue pour s'équiper en informatique.
Pour convaincre, la Cnam a aussi publié hier un sondage. L'étude, menée par la Cofremca, démontre que trois médecins sur cinq convertis au système Vitale trouvent que la télétransmission est une opération simple et rapide. L'engouement pour Vitale recèle quand même quelques zones d'ombre. Ainsi des villes, sinon des régions, semblent plutôt allergiques. Lanterne rouge si l'on excepte la Corse , la région parisienne, où 4,4% seulement de médecins expédient électroniquement des feuilles de soins. A l'opposé, certains lieux explosent les standards. Comme Epinal, dans