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Libération

Un nouveau code de conduite scolaire.

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«Libération» révèle le texte réglementaire élaboré pour lutter contre la violence.
publié le 9 mars 2000 à 22h58
(mis à jour le 9 mars 2000 à 22h58)

Calimero peut aller se rhabiller: plus aucun élève ne devrait dire d'une sanction prise à l'école qu'elle est «vraiment trop injuste». Du moins si l'ambitieux projet de circulaire, présenté aujourd'hui par Claude Allègre au Conseil supérieur de l'éducation est adopté. Ce document, que Libération a pu se procurer, constitue un des volets les plus attendus des dispositifs de lutte contre la violence. Par les enseignants et par les élèves. Les premiers manquent de références et de formation en matière de discipline. Les seconds vivent mal un système qu'ils jugent arbitraire. Un sentiment générateur de violence: 40% des élèves, qui s'estiment traités de manière injuste, insultent les adultes, contre 10% de ceux qui se déclarent traités de manière juste.

Sursis. Premier principe: toute sanction doit avoir des vertus «éducatives». Une série de «mesures de réparation et d'accompagnement» est prévue: Un élève pourra obtenir la suspension d'une sanction s'il reconnaît sa faute et s'engage, par écrit, à «respecter un certain nombre d'engagements». Des «mesures de réparation» sont également prévues, notamment les «travaux d'intérêt scolaire» (leçons, rédactions ou devoirs supplémentaires"). La notion de sursis apparaît également, ainsi que le souci de «faciliter la réintégration» d'un élève exclu. Ces mesures sont indissociables de l'élaboration d'échelles de punitions et de sanctions, pour en finir avec la méthode couperet qui est souvent en vigueur: les adultes mena