Comme prévu, c'est bien sur le volet logement social du projet de
loi de solidarité et renouvellement urbain (SRU) défendu par les ministres Gayssot, Besson et Bartolone que la droite à concentré ses attaques, mercredi soir et jeudi à l'Assemblée nationale. Et pas toujours en finesse. «Votre projet, en somme, vise à restaurer le Gosplan», a lancé Henri Plagnol (UDF-Val-de-Marne), à propos de l'article 25, qui fait obligation à chaque commune d'avoir sur son territoire au moins 20% de logements sociaux. «Le choix du tout-logement social ["] est de nature idéologique. Il tend à stigmatiser les communes résistantes», a ajouté Plagnol, sans que l'on sache nettement si ces communes «résistaient» au béton ou aux pauvres qu'il abrite. Et de qualifier les interventions des ministres et du rapporteur Patrick Rimbert (PS, Loire-Atlantique) de «flot de paroles généreuses» et «d'incantations».
Spectre de la ZUP. Auparavant, ces derniers avaient plaidé en faveur de la mixité sociale dans l'habitat et incité les communes déficitaires en HLM à rattraper leur retard. Elles disposent d'un délai de vingt ans pour parvenir, par étape, au seuil de 20% de logements sociaux imposé par la loi. Mais Henri Plagnol a ironisé sur la gauche qui agite «le drapeau rouge du tout-HLM» et développe «un nouveau concept merveilleux qui va sauver la ville et la République, la mixité sociale». «Bourgeois méprisant!», a répondu Christian Bataille (PS, Nord), depuis les bancs.
Député-maire du Perreux-sur-Marne, une