L'air de rien, le tournant est spectaculaire. Les autorités
sanitaires ont décidé de mettre un terme à une vaccination de masse, systématique et indifférenciée, contre l'hépatite B. Le secrétariat d'Etat à la Santé, qui vient de recevoir les dernières études de pharmacovigilance, a entériné cette décision: «Aucun argument nouveau ne remet en cause les stratégies de vaccination qui ont été adoptées en octobre 1998.» Celles qui, précisément, arrêtaient la vaccination systématique au collège. En 1994, spectaculairement, sous l'impulsion du ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, la France décide de vacciner tous les nourrissons, tous les enfants entrant au collège et les groupes à risque classiques, comme les personnels de santé. Le matraquage sanitaire est imposant. Cinq ans plus tard, plus du tiers de la population française est vacciné. Un des taux les plus élevés du monde. Très logiquement, les premières notifications d'effets secondaires surviennent principalement en France. Avec aussi les premières interrogations. La vaccination ayant pour fonction de stimuler le système immunitaire, ne peut-elle pas provoquer des poussées de sclérose en plaques, voire favoriser des maladies auto-immunes?
Lobbies contre labos. De très grosses études de surveillance sont mises en place. Une association de médecins et de patients mène sa propre enquête. Parallèlement, les industriels du vaccin font le dos rond, nient tout problème et vilipendent les éternels lobbies antivaccinations. E