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Libération

Basques espagnols interdits de défilé. La police a bloqué la frontière samedi avant la manifestation à Bayonne.

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publié le 13 mars 2000 à 22h53

L'importante manifestation de soutien aux prisonniers de l'ETA s'est

achevée samedi soir dans le calme, à Bayonne, après avoir rassemblé 4 000 personnes selon la police, 7 000 selon les organisateurs. Et ce en dépit des efforts de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques qui a rétabli pour 24 heures les contrôles à la frontière espagnole. Les manifestants sont allés jusqu'à la mairie de Bayonne, avec des banderoles en français et en basque qui proclamaient «Respectons le droit des prisonniers». Ils réclament le rapprochement, au Pays basque, des prisonniers détenus des deux côtés de la frontière ­ qui ont entamé le 1er novembre une grève de la faim tournante ­ et la libération de 98 d'entre eux ayant purgé les deux tiers de leur peine.

«Afin de prévenir des troubles éventuels», la préfecture avait décidé de rétablir samedi après-midi les contrôles aux onze postes-frontières, et policiers et gendarmes ont vérifié systématiquement les véhicules immatriculés en Espagne, provoquant d'importants embouteillages à Biriatou: 34 cars et 80 voitures n'ont pas pu passer, mais seuls trois cars ont été refoulés, les autres ont été arrêtés par les Espagnols ou bloqués dans les bouchons. Coincés côté espagnol, 300 à 500 jeunes Basques ont manifesté sur l'autoroute, aux cris de «Viva Eta», traitant les policiers français et espagnols de «fascistes» et d'«assassins». La frontière a été bloquée deux heures, et une déviation a dû être mise en place par le poste-frontière d'Hendaye.

La coordination