Le dialogue de sourds est à son comble entre les professeurs de

lycées professionnels (PLP) et Claude Allègre. En dépit des déclarations apaisantes du ministère de l'Education nationale, une nouvelle journée d'action est prévue aujourd'hui. Une «coordination nationale» a par ailleurs été créée samedi dernier lors d'une réunion rassemblant les délégués de 260 établissements venus de seize académies. Elle appelle d'ores et déjà à une manifestation nationale, à Paris le 21 mars, dans la foulée de la mobilisation du 16 contre le gel de l'emploi public, initiée de longue date par les syndicats enseignants.

Brouillage. A l'origine de ce prurit généralisé, deux projets désormais difficiles à démêler tant ils se brouillent dans les revendications. D'abord la charte de l'enseignement professionnel intégré. Elle prétend rénover l'enseignement professionnel autour de deux idées. D'une part, mieux intégrer les LP dans le secondaire, afin notamment d'atténuer l'écart entre lycées généraux et technologiques et lycées professionnels. D'autre part, améliorer le «partenariat» avec les entreprises, là encore pour mieux ancrer la formation professionnelle dans l'Education nationale, qui resterait maîtresse du jeu. Adopté en juin à Lille, lors d'un colloque réunissant responsables syndicaux et représentants du monde de l'entreprise, ce texte semblait réunir un large consensus. Certains dénoncent aujourd'hui une «mise sous tutelle des jeunes» via un renforcement de «l'emprise des entreprises».

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