Pour l'alcool, le tabac et le cannabis drogues de consommation
courante , les enquêtes d'opinion et les études épidémiologiques sont éclairantes. Pas pour les «nouvelles drogues», produits psychoactifs et substances de synthèse. Ecstasy, amphétamines, anesthésiques, médicaments détournés: l'évolution rapide des modes de consommation de ces produits, à composition complexe et à circulation limitée, était jusqu'à présent mal connue. Mais la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) rend publics aujourd'hui les premiers résultats du dispositif de suivi mis en place dans le cadre du plan triennal adopté par le gouvernement en juin 1999. «Ces résultats confirment notamment la montée de la cocaïne. Il s'agit de consommations qui concernent peu de monde, mais importantes en terme de représentation sociale», explique Nicole Maestracci, présidente de la Mildt. Deux «espaces». Deux outils permettent désormais de repérer l'émergence de nouvelles drogues, de cerner leur diffusion et leur composition: le dispositif Trend (tendances récentes et nouvelles drogues), encore en phase expérimentale, est alimenté par un réseau d'observateurs répartis dans deux «espaces». Dans le «milieu festif» (raves, free-parties, boîtes de nuit"), il s'agit notamment de membres des associations Techno-Plus et de Médecins du monde, mais aussi d'ethnologues spécialisés dans la culture techno et couvrant plusieurs régions. Dans «l'espace urbain» (Rennes, Lille, Paris