Le professeur Bernard Glorion, président du conseil national de
l'Ordre des médecins, n'a jamais été aussi clair. Hier, à l'Assemblée nationale, à l'occasion d'un colloque sur «l'accès au dossier médical et les droits de la personne malade», il s'est prononcé très explicitement pour l'accès direct du patient à son dossier, et non plus, comme c'est le cas actuellement, par le biais d'un médecin.
«L'accès direct doit être parfaitement reconnu, a-t-il ainsi affirmé, à condition que le patient soit bien informé de son contenu. Et à condition aussi, a-t-il précisé, que l'on se soit aussi interrogé sur le risque pour un patient qu'un employeur ou un assureur lui demande de voir son dossier. Mais, je le répète, nous y sommes favorables. Ce n'est pas seulement ma position, mais c'est la position du conseil de l'Ordre.» Instrument. Peu de temps auparavant, Bernard Glorion avait posé une autre limite, en s'interrogeant sur le statut des appréciations que pouvait écrire un médecin au cours d'une consultation. Ces notes, ces hypothèses de travail, doivent-elles faire partie du dossier médical et comme telles être remises au patient? «Je ne crois pas, il y a des choses à séparer, a déclaré le président du conseil de l'Ordre. Mais je veux être bien clair. Notre passé est lourd. Il est lourd de routines, d'habitudes toutes faites, de positions très paternalistes adoptées par le médecin. Le dossier médical n'était alors qu'un instrument des médecins. Cela doit être fini.»
Une position appare