Nice, envoyé spécial.
Dans le public, une dame dit: «Au moins, y a pas eu de crime. C'est que du roman.» Ancien policier monégasque, ancien pilote de rallye, ancien mari de princesse, Daniel Ducruet est assis là, en partie civile, tout sourire, avec ses quatre malabars derrière lui. «Elle est arrivée, la fille?», demande un monsieur. Sa dame: «La v'là. René, c'est elle!» Fili est là, le corps du délit caché dans des fringues noires, discrète. René: «Elle est pas terrible. Moi, je croyais voir une pin-up"» Et le même, quand on rappelle qu'elle était strip-teaseuse: «Ah, la salope!»
Une Isabelle cadeau. C'était hier, devant le tribunal correctionnel de Nice. Et avant, c'était le 5 août 1996, au bord d'une piscine, dans une villa de Villefranche-sur-Mer. «Elle vous reçoit en string, vous ne vous doutez de rien? demande la présidente du tribunal à Ducruet. Remarquez, que vous soyez resté, on peut comprendre"» Ducruet prétend qu'il y est allé «sans aucune arrière-pensée». Mais son garde du corps a raconté, lors de l'instruction, qu'une première fille les avait accueillis: Isabelle, l'amie de Fili. Ducruet a dit à son garde du corps: «Cadeau d'anniversaire!» «J'ai compris qu'il me faisait un cadeau d'anniversaire», avec cette fille, donc.
Pour la suite, le bodyguard a précisé: «Dès notre arrivée, une autre fille (Fili) est tombée dans les bras de Daniel Ducruet. Elle l'a embrassé, s'est frottée à lui" Dès que j'ai vu le comportement de Daniel Ducruet, j'ai insisté pour qu'au moins il