Comptabilité de l'Etat au point mort, des milliers d'agents dans les
rues: les fonctionnaires des Finances en grève ont effectué, hier, une démonstration de force nationale, afin de peser sur les difficiles négociations entamées avec les ministres contre la réforme de Bercy. Les sept fédérations syndicales des Finances FO, FDSU, CGT, CFDT, CFTC, Fsafi (autonomes, membres de l'Unsa) et CFE-CGC ont à nouveau rendez-vous avec le ministre de l'Economie Christian Sautter et la secrétaire d'Etat au Budget Florence Parly, aujourd'hui, pour une cinquième séance de négociations.
Soutien. Selon le ministère, 47% des agents étaient en grève (contre 42% le 3 février, lors du deuxième «jeudi noir»), dont 50% à la Direction générale des impôts, 66% à la comptabilité publique et 35% aux Douanes. Dans la rue, les manifestants étaient 9 000 selon la police, et au moins 25 000, soit autant que lors de la précédente manifestation, le 3 février, selon les organisateurs. Pour la première fois de l'histoire du ministère, les 300 huissiers, agents de service, postiers, coursiers se sont mis symboliquement en grève, en signe de soutien, a indiqué FO, majoritaire dans cette catégorie. Fait encore plus rare, a précisé ce syndicat, l'Agence comptable centrale du Trésor public était fermée hier tandis que la quasi-totalité des 32 départements informatiques qui enregistrent les recettes fiscales étaient à l'arrêt. «En France, aujourd'hui, la comptabilité de l'Etat est au point mort», a estimé FO.
Vite. «M