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Libération

Deuxième mise en examen pour José Rossi. Le patron de l'Assemblée de Corse poursuivi dans une affaire de cars scolaires.

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publié le 20 mars 2000 à 23h28

José Rossi, président (DL) de l'Assemblée de Corse, ne s'est pas

vanté de sa seconde mise en examen, le 17 décembre 1999, pour «favoritisme» dans la passation des marchés des transports scolaires par le conseil général de Corse-du-Sud de 1996 à 1998. Avec le sénateur Louis-Ferdinand Rocca-Serra, à l'époque des faits vice-président du conseil général, José Rossi est soupçonné, par un juge du pôle financier de Bastia, d'avoir favorisé l'attribution de marchés pour près de 30 millions de francs à 32 transporteurs de la région, sans appels d'offres donc sans mise en concurrence. Dans l'enquête préliminaire, les gendarmes indiquaient que «le conseil général n'a pas appliqué la loi Sapin» sur la prévention de la corruption et la transparence des procédures (Libération du 18 mai 1999) dans les conventions passées avec ces entreprises. Selon le Monde, «pour certains trajets, un premier car transportait les élèves et un second fonctionnait à vide, mais les deux sociétés étaient rémunérées». Epinglé par la justice, José Rossi, qui s'affiche en pierre angulaire du processus de paix en Corse initié par le Premier ministre, assure que cette «mesure injuste» n'est qu'un «effet pervers de la politique très contestée de l'ancien préfet, Bernard Bonnet». Bonnet, pour qui Rossi incarnait ­ à tort ou à raison ­ l'homme politique douteux, avait lancé deux enquêtes sur la gestion du conseil général de Corse-du-Sud qui ont abouti, après sa chute. Pour l'affaire des transports scolaires, Rossi se d