La «concertation» engagée le 7 mars par le gouvernement pour
l'implantation d'un laboratoire souterrain de recherche sur les déchets radioactifs est assez mal partie. A Brennilis (Finistère), environ 3 000 personnes ont manifesté leur hostilité à la possible installation du site d'enfouissement qui accueillerait ce laboratoire. La veille, plus d'un millier de personnes avaient défilé dans les rues de Dinan (Côtes-d'Armor) contre un autre site d'enfouissement. Une délégation des Verts avait pris place dans ce cortège qui célébrait aussi le 20e anniversaire de la mobilisation victorieuse contre la centrale nucléaire de Plogoff.
Le gouvernement a décidé, en 1998, la construction de deux laboratoires pour l'étude du stockage des déchets nucléaires. Le site de Bure (Meuse), en terrain argileux, est déjà retenu, mais est fortement contesté. Le second reste à choisir parmi quinze implantations possibles dans les sous-sols granitiques du Grand Ouest et du Massif central. Le 13 mars, une «mission granite» composée de hauts fonctionnaires dépêchés par le gouvernement avait été fraîchement reçue sur le site du massif granitique d'Izé (Mayenne). La mission a été huée par 3 000 manifestants puis symboliquement «expulsée» hors des limites du département.
Vendredi à Rennes, le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christian Pierret a indiqué qu'il n'était «absolument pas normal» d'accueillir des fonctionnaires avec «tant de violence et de haine». Il a rappelé qu'il s'agissait d'abriter un laboratoi