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Libération

Lycées pro: profusion de propositions. Les enseignants promettent une journée d'action demain.

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publié le 23 mars 2000 à 23h21

Une reculade? Un compromis? Une victoire? Après la reprise des

discussions entre Claude Allègre et les syndicats de l'enseignement professionnel, chacun avançait hier son analyse. Seule certitude: engagés dans un mouvement de contestation dur depuis fin février, les professeurs de lycées professionnels (PLP) n'avaient toujours pas désarmé, alors que les négociations sur le décret régissant leur statut patinaient. Les discussions en cours préfigurent de plus en plus un formidable marché de dupes.

Ce que veulent les opposants d'Allègre La grogne des syndicats en grève (1) porte sur deux points névralgiques, la «pondération» et la «flexibilité». Objectif: organiser les conditions dans lesquelles les enseignants assurent le suivi des élèves pendant qu'ils sont en stage en entreprise. Considérant que ce suivi prend moins de temps qu'un cours normal (pas de préparation ni de correction des copies), le décret prévoyait de ne décompter qu'une demi-heure de «service» pour une heure effective de suivi. De même, il souhaitait que les professeurs puissent effectuer «entre 15 et 21 heures» par semaine au lieu des 18 heures habituelles ­ là aussi pour instaurer de la souplesse. Sur ces deux points, les syndicats avaient eu le sentiment d'avoir été entendus lundi. Changement de ton hier, au sortir du ministère, où l'on avouait que rien n'était réglé. Autre enjeu pour le SE-FEN, l'Unsen-CGT et le Sgen-CFDT: attaquer le solide réservoir électoral du Snetaa (42% des suffrages aux dernières éle