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Libération

A Montpellier, le front du refus se fissure. Les parents ne sont plus aussi massivement solidaires.

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publié le 24 mars 2000 à 23h18

Montpellier, de notre correspondante.

Ils seront encore nombreux, enseignants et parents d'élève de l'Hérault, à scander cet après-midi place de la Comédie à Montpellier: «On n'est pas fatigués.» Mais après sept semaines de grève dans les écoles et l'annonce de négociations pour la mise en place d'un plan de développement pluriannuel, l'unanimité n'est plus aujourd'hui qu'une façade. «Nous sommes toujours aussi nombreux en assemblée générale. Nos interrogations sur le réel contenu des négociations et notre détermination restent entières. Mais sans doute avons-nous moins de monde derrière nous», admet une institutrice montpelliéraine. «Il est symptomatique qu'en assemblée générale du comité de grève, on ne parle même plus du nombre de grévistes ou d'écoles occupées», souligne Alain Romero, représentant du SE-FEN. De fait, le rectorat estimait à 4% le nombre de grévistes dans les écoles et 7% dans les collèges.

Essoufflé, le mouvement se radicalise. Il a débouché mercredi sur l'intervention de la police appelée à la rescousse pour déloger des membres du comité de grève qui bloquaient l'accès au rectorat des candidats aux épreuves du Capes. L'incident a suffi à faire éclater les tensions sensibles depuis le début de la semaine. «Nous désavouons l'initiative qui vient d'empêcher le déroulement normal de certaines épreuves et qui témoigne d'un curieux mépris pour les revendications du second degré», a dénoncé Jean-Yves Barbier, secrétaire académique du Snes. La FEN, membre du comit