Menu
Libération
Interview

«L'urgence est de discuter».

Article réservé aux abonnés
Les enseignants veulent des moyens pour faire aboutir les réformes.
publié le 25 mars 2000 à 23h38
(mis à jour le 25 mars 2000 à 23h38)

Et maintenant, que faire? Quelles doivent être, à court et moyen terme, les priorités de la politique éducative? Libération a posé la question au responsable de l'association des enseignants de français, à un proviseur et à deux responsables syndicaux.

Serge Lureau, secrétaire national de l'Association française des enseignants de France (Afef).

«La première urgence est de discuter, la seconde de donner des moyens à la réforme. Cette discussion peut toujours se fonder sur la réforme des lycées telle qu'elle existe. Faire travailler les élèves sur des projets interdisciplinaires reste une bonne idée. A condition de ne pas réitérer l'erreur commise pour l'aide individualisée en seconde, qui a été mise en place au détriment de l'horaire global. On confond la baisse de niveau, logique vu l'augmentation du nombre d'élèves, et une baisse des exigences que seuls ceux qui n'ont pas lu les nouveaux programmes dénoncent. Allègre a eu la sottise de dire qu'il allait demander des "rédactions aux lycéens, alors qu'il s'agit de faire un travail sur la variété des types d'écriture. Nous serions atterrés que le mouvement actuel, auquel je participe et qui se justifie par le manque de moyens, bloque toutes ces réformes et fasse perdre dix ans à l'école.» Claude Rebaud, proviseur et président d'Education et Devenir, association très favorable à la réforme.

«Sur le terrain, les principes de la réforme ne sont pas fondamentalement remis en cause. Les manifestations sont trompeus