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Libération

«C'est toujours crade comme ça, la fac?» Un millier d'élèves ont découvert Paris-VIII lors des journées portes ouvertes.

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publié le 30 mars 2000 à 23h12

S'égarer fait déjà partie de l'initiation. «On arrive, on n'y

connaît rien! Ça fait une demi-heure qu'on cherche une salle comme des malades. Ils disent qu'à la fac, il faut être autonome, mais c'est pas facile.» C'est un jeune garçon, encore au lycée. Il est l'un des mille élèves d'Ile-de-France qui se sont déplacés pour les journées portes ouvertes de l'université Paris-VIII, à Saint-Denis. De Paris, de Gennevilliers ou de Sarcelles, en bac pro ou en bac général, ils viennent se renseigner et se familiariser avec «la fac». Certains ont même fait l'école buissonnière pour venir. Dans cette université de Paris-VIII, où un quart des premiers inscrits travaillent à temps complet ou partiel et où 10% viennent d'un bac professionnel, ces futurs bacheliers, en visite pour un jour, constitueront sûrement dès l'année prochaine le coeur de cible du Crous. D'ailleurs, quand ils se pressent dans le hall, ces lycéens se font assaillir par les syndicats étudiants qui, patiemment, leur expliquent le régime de sécurité sociale étudiant.

Au menu de cette journée: pêche aux informations et programme découverte digne d'un jeu de piste. «Ils se perdent, mais comme ça ils prennent conscience que la fac, ce n'est pas facile», explique Jean-François Géhant, psychologue au service d'orientation, chargé des discours de bienvenue. Sadya, Soualhi et Jennifer sont venues du lycée Galilée de Gennevilliers pour s'informer et «voir les lieux». «C'est toujours comme ça, la fac, crade?», lance Soualhi, en