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Libération

124 000 étrangers sont devenus français en 1998. Un record, effet de la loi sur l'élargissement de la nationalité.

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publié le 5 avril 2000 à 0h16

C'est un record depuis 1994, qui était déjà une année faste: près de

124 000 étrangers sont devenus français en 1998, soit 6,5% de plus que l'année précédente, selon le bilan rendu public hier par les ministères de la Justice, de l'Emploi et de la Solidarité. C'est aussi le premier bilan de la loi Guigou du 16 mars 1998 qui a élargi l'accès à la nationalité, restreint en 1993 par la loi Méhaignerie.

En 1998, 51 300 étrangers (34 700 adultes, et leurs 16 600 enfants) ont été naturalisés par décret, soit moins que l'année précédente. L'étranger ­ en situation régulière ­ doit résider depuis au moins cinq ans en France, parler suffisamment le français et souscrire à une condition de «bonne vie et moeurs». La naturalisation n'est pas un droit, et le gouvernement peut la refuser même si le candidat satisfait aux conditions (33% des dossiers ont d'ailleurs été écartés ou ajournés en 1998). Le Premier ministre a par ailleurs annoncé le 18 mars qu'«une procédure simplifiée et raccourcie» de naturalisation serait mise en place pour les jeunes nés à l'étranger mais qui ont suivi leur scolarité en France. Pour l'heure, 40% des naturalisés vivent en Ile-de-France et ont déposé leur dossier entre 18 et 24 ans, ou juste avant la quarantaine.

On devient en revanche français de plein droit par deux moyens: à la fois par la naissance et la résidence, ou par mariage avec un Français. Pour les jeunes nés en France, c'est une année charnière puisque la loi a changé au milieu de l'année. Jusqu'au 3