La réforme Allègre est passée. A quelques amendements près. Et sans
Claude Allègre, dont l'ultime projet de décret sur le statut des professeurs de lycées professionnels (LP) aura donc été présenté hier matin par Jack Lang et Jean-Luc Mélenchon son ministre délégué à l'enseignement professionnel. Sans que soit prononcé le nom du précédent locataire de la rue de Grenelle. L'essentiel du propos a d'ailleurs consisté à éviter soigneusement les mots qui fâchent. Décryptage du novlang (ue).
Ne dites plus: «j'ai chloroformé les syndicats»; dites «cet accord est une coproduction avec les syndicats». C'est en ces termes que Jean-Luc Mélenchon a insisté sur la concertation qui a précédé l'annonce d'hier, précisant même qu'il avait reçu la CGT «plus de deux heures». Avec un succès mitigé puisque cette dernière annonçait hier soir que «toutes les conditions ne sont pas réunies pour un accord». Le texte présenté ressemblait néanmoins comme deux gouttes d'eau à la version largement finalisée par la précédente équipe. On a juste éloigné, selon Jack Lang, «des mesures inutilement complexes [prévues] pour encadrer le service des enseignants et qui ont été perçues comme vexatoires». Les nouveaux locataires de la rue de Grenelle ne prennent pas de gants pour montrer que la page Allègre est définitivement tournée: Jean-Luc Mélenchon regrette qu'on ait «entendu dire tellement de sottises sur le temps de travail des enseignants». Et il fait confiance aux enseignants «pour poursuivre la réforme p