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Libération

Tourisme : Bretons et Vendéens craignent une saison noire. Pour Pâques et pour l'été, les vacanciers restent méfiants.

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publié le 5 avril 2000 à 23h41

Rennes, correspondance.

C'est l'épreuve de vérité. Avec les vacances de Pâques, la Bretagne et les côtes vendéennes vivent leur premier test de fréquentation depuis la marée noire de décembre. La venue des touristes, l'état des réservations, sont autant de signes que les professionnels scrutent de près pour savoir ce que l'été leur réserve. «Nous le constatons tous: les réservations pour les séjours d'été se font le plus souvent pendant les vacances de Pâques, et s'il fait beau: dans ce cas, les coups de téléphone affluent», explique Odile Brin, de l'observatoire régional du tourisme en Pays-de-la-Loire. «On attend beaucoup de ces vacances de Pâques où les gens vont venir voir pour vérifier l'état des plages et confirmer ou non un séjour cet été», précise Fabienne Graf, directrice du comité départemental du tourisme du Finistère.

«Gros efforts». Et de fait ils viennent, mais lentement, mettant les nerfs des accueillants à rude épreuve. Aux Gîtes de France d'Auray, qui gèrent quelque 650 gîtes dans le Morbihan, on veut se montrer confiant. «Pour l'instant, on est à moins 15% de réservations, précise-t-on. Mais on fera le plein pour cet été. Au lieu d'être complet fin avril, on le sera un peu plus tard, voilà tout.» Responsable en Loire-Atlantique des locations saisonnières à la Fnaim, Fédération nationale de l'immobilier, Lydia de Turmeny concède elle aussi un retard de réservations par rapport à l'an dernier: «Les habitués, soit 30 à 40% du chiffre d'affaires, ont réservé un