Le constat est plutôt positif: «La France offre une alimentation
abondante, saine et de qualité», peut-on lire dans le rapport de la Commission d'enquête parlementaire sur la sécurité de la filière alimentaire rendu public hier. Mais «ce qui est également vrai, c'est que si on va de l'amont à l'aval de la production, il y a, dans et entre les maillons de cette longue chaîne, des risques de dysfonctionnement», écrit Félix Leyzour, député communiste des Côtes-d'Armor et président de la commission. De l'incorporation de boues de stations d'épuration dans l'alimentation animale aux importations frauduleuses de farines britanniques en passant par les différents épisodes de listériose, des ratés se produisent effectivement. Si l'on veut améliorer encore la sécurité des aliments, il faut donc agir A l'heure actuelle, trois ministères en sont chargés: agriculture, consommation et santé. Mais qu'un problème survienne et les trois administrations se livrent à une surenchère catastrophiste, comme si elles se disputaient le titre du meilleur défenseur des consommateurs. La commission estime donc «indispensable que le gouvernement puisse s'appuyer sur une administration ayant autorité sur les autres administrations». L'administration en question serait la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Rattachée au ministère de l'Agriculture, elle est pourtant régulièrement accusée par la Santé et la Consommation de connivence avec les professionnels que son ministère représente. A chaque ép