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Libération

Bateaux à voile et à pétrole. La pollution de l'«Erika» rend quasi impossible l'activité des clubs nautiques.

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publié le 20 avril 2000 à 23h57

Nantes, correspondance.

Les classes de mer sont en panne de mer. A Piriac (Loire-Atlantique), ces classes bleues ont annulé toute sortie de voile. Le 7 mars, trois écoliers d'Etampes se sont plaints de brûlures aux jambes. Ce même jour, la monitrice de voile qui a fait le geste de relever ses cheveux après avoir mis les mains dans l'eau a constaté des cloques rouges au visage. «J'ai cru à un retour d'acné juvénile. Ça m'a duré cinq jours», dit Stéphanie Debray. Depuis, l'association Nautisme en Pays blanc, le plus gros club de la région, qui emploie six permanents à l'année, a suspendu l'activité voile légère.

«Selon la direction des affaires sanitaires et sociales, c'est à nous, responsables d'activité nautiques, de constater si l'eau est irisée, pour décider ou non d'y aller. Mais si la mer monte, s'il fait chaud, la qualité de l'eau peut changer en trois heures», confie Jean-Yves Mahé, médecin et président du club sportif de l'association. Vigiles des plages. Une circulaire de la Ddass vient de préconiser aux amateurs de sports nautiques de «vérifier l'état de la mer (présence ou non d'hydrocarbures) par une tournée de reconnaissance» avant toute sortie. Les voilà vigiles en pollution et responsables de navigation à leurs risques et périls.

«En cas de souillure du matériel, de constats anormaux sur la plage ou dans l'eau de mer (irisation, boulettes, odeurs), informer la mairie et suspendre l'activité. En cas de problèmes de santé chez les enfants ou les encadrants, la con