Suite aux attentats, mercredi matin, du McDonald's de Quévert
(Côtes-d'Armor) et de la poste de Rennes, de nouveaux éléments sont venus hier conforter policiers et magistrats sur la piste d'une double action de l'Armée révolutionnaire bretonne (ARB). Selon un technicien, «des morceaux d'emballage cartonné de bâtons de dynamite retrouvés dans les débris du McDo démontrent qu'il s'agit de Titanite 30», donc d'un explosif «de même nature» que la charge placée devant le bureau de poste de Rennes. A Quévert, la bombe d'1,5 kilo avait explosé, tuant Laurence T., 28 ans, une salariée du McDo. A Rennes, la charge avait été désamorcée. Seules des analyses comparatives, à venir sous 48 heures, devraient pourtant déterminer avec certitude si ces deux explosifs proviennent bien du même vol de 8 tonnes de dynamite, le 28 septembre 1999, dans un entrepôt de la société Titanite SA à Plévin (Côtes-d'Armor). La découverte de 5 tonnes de ce butin chez des membres présumés de l'ETA avait peu après abouti à la mise en examen d'une douzaine de militants indépendantistes basques et bretons.
Minuteur de cuisine. Pour les policiers, un élément est déjà acquis: les neuf bâtons de cent grammes de dynamite découverts mercredi matin à la poste de Rennes par un passant sont bien issus du stock dérobé à Plévin. De plus, «un petit bout de ressort» retrouvé au McDo de Quévert démontre, selon un enquêteur, que c'est «un minuteur de cuisine» similaire à celui de Rennes qui a été utilisé pour fabriquer un même