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Libération

Le film dont les RG sont les vedettes. La commissaire Brigitte Henri est interrogée depuis mercredi.

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publié le 21 avril 2000 à 23h55

Des manoeuvres de déstabilisation contre Etienne Fradin, juge

d'instruction de Montluçon, un casino, un corbeau, une guerre entre gendarmes et renseignements généraux (RG), le placement en garde à vue d'une commissaire divisionnaire des RG et la convocation hier après-midi d'un journaliste de VSD, Jean-Paul Cruse: autant d'ingrédients réunis dans le film qui se déroule à Versailles autour de Brigitte Henri. Directrice départementale des RG dans l'Isère et ancienne chargée de mission (jusqu'en 1996) d'Yves Bertrand, patron de la Direction centrale des RG, elle a été entendue hier soir par le juge Jean-Marie Charpier.

La dame, 47 ans, rousse, cheveux courts, l'allure austère, rédigeait les «blancs» (notes informelles) sur les affaires sensibles (HLM de Paris, financement du RPR, Elf-Aquitaine, et bien d'autres) pour le compte de Bertrand. Elle a été interpellée mercredi matin par sept gendarmes et le juge Charpier, à Grenoble. Placée en garde à vue et reconduite à Versailles par la section de recherche des gendarmes. Sa mère, quelque 80 ans, veuve depuis trois semaines, a aussi, mercredi, expérimenté une garde à vue de quatre heures. A l'origine d'une telle démonstration: la lettre d'un corbeau désignant la commissaire comme responsable des manoeuvres contre le juge Fradin. Hier soir, vers 20 heures, la deuxième journée d'audition de Brigitte Henri se poursuivait. Le juge Charpier devait décider, dans la soirée, la suite à y donner. Quant à l'expédition de Grenoble, elle aurait