Trois mois que la rumeur se propage, tenace. L'opérateur SFR
tenterait de soudoyer ses clients en douce et de leur racheter, pour des prix compris entre 5 000 et 30 000 F, le forfait promotionnel qu'ils ont souscrit, histoire de rattraper une bourde de sa direction commerciale. Car ce forfait, au lieu de lui rapporter gros, lui ferait perdre énormément d'argent. Au départ de l'affaire, un gros succès commercial. Celui d'un pack promotionnel vendu du 1er décembre 1999 au 16 janvier de cette année. Baptisée «week-end», cette formule permet de téléphoner gratuitement les samedis et dimanches, nuit et jour, ainsi que tous les soirs de semaine de 20 heures à 8 heures le lendemain matin. Le reste du temps, c'est 250 F par mois pour deux heures de communication. 14 centimes la minute. Une bonne affaire et un gros afflux chez les distributeurs au moment des fêtes. «On a été en rupture bien avant la date limite, se souvient Annie, vendeuse chez Phone House. Les gens venaient, nous racontaient qu'ils avaient des copains qui pouvaient téléphoner trente heures par mois pour 250 F et qu'ils voulaient la même formule.» Dans ces conditions, la minute coûte 14 centimes, un record du genre. Et, forcément, la maison SFR perdrait de l'argent.
«Ridicule, proteste la porte-parole de l'opérateur. Téléphoner trente heures par mois, c'est énorme, car si ce forfait prévoit de nombreuses heures gratuites, il est aussi très restrictif. On ne peut téléphoner gratuitement qu'en France métropolitaine e