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Libération

Plaintes contre des proches de Villiers. Remous au conseil général de Vendée, après les accusations de détournement de fonds.

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publié le 22 avril 2000 à 23h53

Nantes, correspondance.

La fin de semaine a été agitée pour Philippe de Villiers et ses proches au conseil général de Vendée. Six plaintes, formulées en termes identiques, ont été déposées sur le bureau du procureur de la République du tribunal de La Roche-sur-Yon: «prise illégale d'intérêts, abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, favoritisme», assortis de «recel et complicité». Sont visés ceux qui ont ordonné les dépenses du conseil général et ceux qui en ont parfois bénéficié, de hauts fonctionnaires du département. Une plainte avec constitution de partie civile a également été déposée, auprès de Philippe Huart, le doyen des juges d'instruction: elle devait reprendre les mêmes reproches. Ce sont deux dirigeants locaux du Parti radical de gauche et des membres d'une tenace association de défense des contribuables vendéens qui mènent l'offensive. «Ces plaintes ne sont ni recevables ni fondées. On va pouvoir se retourner contre eux pour dénonciation calomnieuse», menace le directeur de cabinet de Philippe de Villiers, Jean-François Dejean, visé nommément par les plaintes avec Thierry Berlizot, directeur général des services, et Jean de Bridiers, secrétaire général du département.

Château réhabilité. Une enquête préliminaire timide avait déjà été ouverte par le parquet de La Roche-sur-Yon, mais la police judiciaire d'Angers n'avait été requise que pour aller consulter à Nantes les documents saisis par la chambre régionale des comptes. Cette enquête est au point mo