Une garde des Sceaux qui arrive avec une heure de retard à une
conférence de presse censée lancer sa réforme du droit de la famille et n'apporte comme information qu'un vague calendrier: «Rien pour cette fin de l'année, des projets de loi ou des propositions de loi en 2001, je ne sais pas combien. On prendra les problèmes les uns après les autres, selon l'état de la concertation et du consensus, et, de toute façon, cela débordera de cette législature"» Qui, à la question «y a-t-il une réforme de gauche de la famille?», répond par la boutade: «Même à droite, on divorce" Je serais très heureuse en tant que ministre de gauche, de réconcilier l'évolution et la permanence de la famille.» Tout cela, et quelques réflexions du style «donner des nouveaux droits aux pères, d'accord, à condition qu'ils assument leurs responsabilités», est tombé, hier, fort à propos, pour tous ceux qui accusent la chancellerie «d'enterrer» la «grande loi» sur la famille.
Manque d'entrain. La ministre présentait hier le colloque qui se tiendra la 4 mai prochain au Carrousel du Louvre, «Quel droit, pour quelles familles», une grand-messe «inscrite dans la continuité des travaux menés depuis deux ans autour de la modernisation du droit de la famille».
Selon le cabinet d'Elisabeth Guigou, ce manque d'entrain est à mettre sur le compte du déphasage: la ministre rentre du Viêt-nam et participe activement à la réflexion gouvernementale sur les nouvelles orientations économiques. «La famille est un projet qui lui