Gilles Baboin, l'un des responsables des Scouts d'Europe de l'Oise
(d'où sont originaires les jeunes randonneurs), certifie qu'Alexis, le chef de patrouille mis en examen pour «homicide involontaire», connaissait la montagne: «Il a fait des stages, et des balades en altitude, comme tout le monde. C'est quelqu'un de prudent, qui sait lire les cartes d'orientation.» Et le retard dans l'appel des secours, le mauvais équipement? «Ils étaient sur un parcours balisé, le brouillard est arrivé, ils ont rebroussé chemin: c'est ce qu'il fallait faire.» Alexis a-t-il été imprudent? «Toutes les décisions prises par lui me paraissent bonnes.» Deux jours après les faits, les Scouts d'Europe publiaient sur leur site web un communiqué succinct: «Cinq jeunes gens de 17 à 21 ans suivent un sentier de grande randonnée. L'un des jeunes gens fait une mauvaise chute sur une pente herbeuse et glissante. Le mauvais hasard d'un rocher sur lequel porte sa tête" il est tué sur le coup.» Cette affaire tombe mal pour les très catholiques Scouts d'Europe, déjà sur le grill depuis le détournement, en 1998 dans le Var, d'un fichier d'adhérents au profit de maisons d'éditions racistes, déjà repérés pour leurs méthodes spartiates, qui ont causé malaises et évanouissements lors de messes et camps d'été" Pâtissant aussi d'une image désastreuse depuis la noyade des scouts marins de l'abbé Cottard à l'été 1998, les Scouts d'Europe ont pris soin de «recadrer leur image»; en gros, loin de l'extrême droite, de la