Y a-t-il encore des OGM (organismes génétiquement modifiés) dans les
aliments vendus en France? Pas sûr, les industriels ayant massivement entrepris de changer leurs recettes pour les éviter. A l'origine de ce mouvement de recul, l'obligation d'étiquetage édictée par la Commission européenne depuis le 10 avril. A partir de cette date, les «aliments et ingrédients alimentaires» contenant plus de 1% d'OGM ainsi que les «additifs et arômes génétiquement modifiés» sans précision de seuil doivent être dûment labellisés dans toute l'Union européenne. Mais le jour J, l'un des seuls industriels à afficher clairement la présence d'OGM dans ses produits était le pâtissier Brossard. Dans la liste des ingrédients composant ses mini-cakes aux fruits ou ses brownies, on pouvait lire en effet «amidon de maïs» suivi de la mention «génétiquement modifié». «J'ai été très surprise de voir qu'on était quasiment le seul industriel à le faire. Et j'ai trouvé que c'était quand même un peu gonflé», déclare Cécile Bonnefond, PDG de l'entreprise.
Du coup, Brossard a décidé de faire marche arrière, comme les autres. Et a troqué les ingrédients, additifs et arômes génétiquement modifiés par leurs homologues conventionnels. «On a substitué les uns après les autres la centaine d'ingrédients et d'additifs qu'on avait. Et, pour la vingtaine de produits comme le chocolat pour lesquels on doit continuer d'utiliser de la lécithine de soja, on assurera une traçabilité totale. On prendra du soja non OGM», affirm