Amiens, correspondance.
Les gendarmes ont interpellé hier quatre manifestants après les incidents qui ont opposé samedi à Ault (Somme) quelque deux cents chasseurs au député PS de la Somme Vincent Peillon. Mardi, une information judiciaire avait été ouverte par le procureur d'Abbeville, Patrick Steinmetz, «pour entrave à la liberté de réunion, violences en réunion, tentatives d'incendies par engins explosifs et dégradation de biens publics». Les quatre hommes seront présentés ce matin au juge d'instruction Potdevin à Abbeville, qui devrait les mettre en examen.
Ménage. Le travail des enquêteurs a été facilité par l'identification des manifestants sur des images de télévision. «On s'achemine vers une enquête de très longue haleine étant donné le nombre de témoins qui doivent être entendus», a précisé le procureur. Patrick Steinmetz a passé l'après-midi d'hier à la préfecture d'Amiens pour régler la suite du programme. D'autres interpellations s'annoncent. Le nouveau préfet de la Somme, Daniel Cadoux, est bien décidé à faire le ménage. «Ce qui s'est passé samedi dernier ne restera pas sans réponse», a averti le représentant de l'Etat.
L'annonce, hier, des premières arrestations n'a évidemment rien enlevé à la détermination des amis de la chasse. «Ils n'ont arrêté que des chasseurs lambda», claironnait Jean-Louis Soufflet, président de l'Association des chasseurs de gibier d'eau de la Somme. «Peillon, de toute façon, il finira à la déchetterie», entend-on chez Mémène, café-tabac à