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Libération

Les mirages d’une clinique d’esthétique.

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Deux patrons d’un établissement parisien condamnés.
publié le 29 avril 2000 à 23h42

Pour avoir diffusé dans des magazines féminins des publicités «tapageuses» utilisant des arguments trompeurs, le Dr B. S. (1), codirecteur de la clinique du Rond-Point des Champs-Elysées, a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Paris à 400 000 francs d’amende. Et Marie-Madeleine Mercier, la gérante de l’établissement, à 50 000 francs d’amende. Les trois autres directeurs de la clinique, les Drs Michel Cohen, Guy Haddad et M.B.(1), ont été relaxés. Les cinq patrons de l’établissement avaient comparu le 3 mars pour publicité de nature à induire en erreur, sur citation directe du parquet après une enquête de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Lors des débats, la cour et les prévenus s'étaient violemment opposés sur le fait de savoir ce que comprennent des consommateurs «moyens» ou «qui ont entre 100 et 120 de quotient intellectuel» lorsqu'ils lisent des publicités aussi prometteuses. Comprennent-ils qu'une «épilation définitive» ne l'est jamais en une fois, sauf celle des sourcils, «car là il n'existe qu'un seul bulbe alors qu'à d'autres endroits du corps il y en a plusieurs», comme l'expliquait alors le Dr M.B.? Qu'une «élimination radicale des rondeurs rebelles» n'empêche pas de reprendre des kilos et de se constituer un nouveau stock de cellules graisseuses? Que des médecins qui se qualifient de «plus grands spécialistes» sont de simples généralistes?

En 1994, les quatre médecins rachètent la clini