Daté du 22 avril, le communiqué tient en vingt lignes. «L'ARB (Armée
révolutionnaire bretonne) affirme qu'elle n'a rien à voir avec l'attaque contre le Mac Donald (sic) de Quévert. Nous avons attaqué Mac Donald à Pornic entre le 13 et 14 avril. Les enquêteurs doivent expliquer où est le matériel. Nous revendiquons l'action de résistance contre la perception d'Argentré du Plessis (10.03.00). La lutte continuera jusqu'à ce que l'Etat français fasse un geste fort. Il connaît nos revendications principales. Nous savons que la DST est en Bretagne depuis plusieurs mois.» Le tout (voir ci-contre) est frappé du sigle de l'ARB, l'hermine et le glaive, et signé de l'habituel slogan «Bevet Breizh dieub ha sokialour» (Vive la Bretagne libre et socialiste).
Disquette. Jusqu'ici, l'ARB avait son canal pour revendiquer. Généralement, un simple appel téléphonique au bureau rennais de l'AFP. Parfois, c'est la presse locale qui avait droit à la primeur. Ou Libération, le 1er mars dernier, qui avait reçu un long texte dactylographié revendiquant les quatre attentats de janvier et février. Cette fois, c'est sur disquette que le message des autonomistes est parvenu, par porteur, à l'agence Capa (Paris) et au Vrai Journal de Canal +, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, après un appel téléphonique la veille, du style: «Des gens que vous vouliez rencontrer en Bretagne vont vous envoyer un texte.»
Le fond, d'abord. L'ARB dément toute participation à l'attentat meurtrier du McDonald's de Quéver