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Libération

Hérault et Gard: Lang lâche plus qu'Allègre. Les deux départements héritent de quelques dizaines d'enseignants de plus.

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publié le 4 mai 2000 à 0h36

Montpellier, correspondance.

Depuis début février, les instituteurs et les parents d'élèves du Gard demandent 500 postes pour les écoles du département. Leurs collègues de l'Hérault, 630. Au lendemain de la rentrée des vacances de Pâques, après seize semaines de conflit, Daniel Bloch, le recteur de l'académie de Montpellier, a annoncé hier la création de 102 postes dans les écoles du Gard et 138 dans celles de l'Hérault pour la rentrée 2000. Au total, les écoles, collèges et lycées des cinq départements du Languedoc-Roussillon (Aude, Gard, Hérault, Pyrénées-Orientales et Lozère) engrangent 1 091 emplois, dont 635 d'enseignants, 331 d'éducateurs. Avec, en face, 3 500 nouveaux élèves.

Difficultés. Ce mercredi, pour la première fois depuis longtemps, le recteur Daniel Bloch avait le sourire. Proche de Claude Allègre qui l'avait nommé il y a un an pour «assumer une mission difficile dans une académie qui cumulait retards et handicaps», il est allé les mains plus libres plaider la cause du Languedoc-Roussillon auprès du cabinet de Jack Lang. Et rappeler ce que, à leur manière, les milliers de manifestants de février avaient exprimé dans les cortèges. Les 7% d'élèves qui arrivent en sixième avec deux ans de retard et les 12% qui sortent du système scolaire en situation d'échec sont l'expression statistique de difficultés spécifiques.

Chaque année, la région accueille en moyenne 1 200 «primo-arrivants», élèves issus de l'immigration qui ne maîtrisent pas le français. Les départements