Après les paillotes incendiées par des gendarmes en Corse, voilà
l'affaire de l'explosion du McDonald's de Pornic ravalée au rang des «dégradations» par la brigade locale. La nuit du 13 au 14 avril, ce marchand de hamburgers de Loire-Atlantique a été la cible d'un attentat revendiqué dix-sept jours plus tard par l'ARB , mais les pandores n'y ont vu que du feu.
Loupé. Plus grave, un gendarme de Pornic s'est targué d'un «transport» sur les lieux, gros mensonge inscrit sur procès-verbal. Avant-hier, la gendarmerie a mis la journée à se dépatouiller de ce loupé et à rédiger un communiqué: «Les gendarmes n'ont pas d'emblée fait le rapprochement avec une éventuelle action de l'ARB et ne se sont pas déplacés sur les lieux.» Un demi-aveu. Une «enquête de commandement» interne a alors été déclenchée, remettant de l'ordre dans les faits.
Ainsi, le matin du 14 avril, le directeur du McDonald's de Pornic, qui vient de découvrir les dégâts, dépose donc plainte «vite fait» à la gendarmerie pour «dégradations», avant ses vacances aux Etats-Unis. Son McDo, isolé, a déjà été attaqué «cinq ou six fois», même «au tractopelle»: «On a eu le réflexe de penser à des gars qui se sont énervés sur les vitres», nous a affirmé hier le directeur. Bref, à un acte de vandalisme.
Cratère. Pourtant, à l'extérieur, un «cratère de 24 cm sur 19 cm, profond de 5 cm», est signalé par la police. Un trou aujourd'hui masqué par une poubelle-cendrier. Les pandores n'ont pu le voir, puisqu'ils n'y sont pas allés. Le