Le molosse qui a sauvagement mordu un petit garçon samedi à
Villepinte (Seine-Saint-Denis) n'était ni déclaré, ni vacciné, ni stérilisé comme l'exige la loi. Son propriétaire, mis en examen pour «mise en danger d'autrui, blessures involontaires», a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Le parquet de Bobigny, qui avait demandé son incarcération, a annoncé hier son intention de faire appel.
Marché noir. Le débat a par ailleurs rebondi à l'Assemblée nationale. Pierre Morange, député RPR des Yvelines a dénoncé «l'inefficacité» de la loi du 6 janvier 1999 «relative aux animaux dangereux et errants» (Libération du 6 janvier 2000). «Les pitt-bulls ne sont pas neutralisés, les éleveurs s'organisent et leurs prix flambent au marché noir», a-t-il déclaré lors de la séance des questions au gouvernement. «Avant, il n'y avait rien» pour lutter contre les chiens dangereux, lui a répondu le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, «il s'agit de faire appliquer ces dispositions.» En effet. «On a les interdictions d'importation, d'acquisition, de possession pour les mineurs et ceux qui ont un casier judiciaire. A cela s'ajoutent l'interdiction de les promener dans les lieux publics (jardins, hall d'immeubles transports en commun, ndlr) hormis sur la voie publique, l'obligation de les déclarer à la mairie, de les vacciner, museler, tenir en laisse et de présenter leur papiers. On peut difficilement faire plus», énumère Nathalie Mélik, chef du bureau de la protection ani