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Libération

Mixité sociale au lycée: Paris frémit. Le rectorat arrête un nouveau compromis sur les zones d'affectation.

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publié le 12 mai 2000 à 0h26

L'académie de Paris a proposé hier une nouvelle définition des

périmètres de recrutement des lycées parisiens. Attendue par les parents de la FCPE, cette décision intervient in extremis, alors que de nombreuses familles d'élèves s'apprêtent à envoyer le dossier d'inscription en seconde de leur enfant. La règle du jeu est relativement complexe: chaque élève a le droit d'exprimer trois voeux d'établissement. Deux de ses voeux doivent porter sur un lycée du district d'habitation. Le troisième peut porter sur n'importe lequel des 70 lycées de la capitale. Cette exceptionnelle liberté des familles a favorisé une très forte hiérarchisation des établissements parisiens: les bons lycées se paient le luxe de choisir leurs élèves, tandis que les mauvais doivent se partager ceux dont personne n'a voulu. A Paris plus que partout ailleurs, la fracture scolaire accompagne et renforce la fracture sociale. Depuis deux ans, le directeur de l'académie Pascal Jardin s'est donné pour priorité de réintroduire un minimum de «mixité sociale» dans les établissements parisiens. En créant quatre districts, puis en décidant que les lycées seraient désormais contraints de recruter au moins 85% de leurs élèves à l'intérieur de leur district, il prétendait progresser dans cette voie (Libération du 2 mai). Aussitôt, cette modeste initiative est critiquée sur tous les fronts. A droite, le maire du VIIIe arrondissement François Lebel ne veut pas de cette «mixité sociale» qui «tire vers le bas» et expose à