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Libération

Zoom sur Lyon, ville surveillée. Pas d'émoi autour de l'installation de caméras dans la Presqu'île.

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publié le 15 mai 2000 à 1h16

Il sera bientôt difficile de traverser le centre de Lyon sans

apparaître sur les écrans de la police municipale. La mairie vient en effet de lancer un appel d'offres pour quadriller les rues de son centre-ville d'une cinquantaine de caméras. Onze autres caméras entrent par ailleurs en fonction, dès cette semaine, dans le quartier de La Duchère. Ce maillage ne choque pas grand monde. Une partie de la gauche s'est abstenue, pendant que l'autre votait pour. 360 degrés. Dans le centre-ville, elles seront disposées le long des grandes artères commerçantes de la Presqu'île. Logées dans des globes opaques, elles filmeront le passant sans qu'il s'en aperçoive. Comme elles pivotent à 360 degrés, elles pourront surveiller les venelles adjacentes. Depuis leurs écrans, les agents pourront suivre leurs cibles dans presque tous leurs déplacements. Seules quelques ruelles échapperont à leur surveillance, ce qui risque d'ailleurs d'attirer vers elles tous les trafics.

Les façades d'immeubles, en revanche, seront masquées numériquement mais il restera possible de repérer le client du sex-shop ou celui du club échangiste. «Il faut rassurer les gens», estime Régis Thévenet, gérant de l'entreprise qui a piloté les études et l'installation des premières caméras, celles de La Duchère. «Ces images sont stockées huit jours avant d'être détruites. Personne ne peut les imprimer ni les copier.» Seul un officier de police pourra les saisir, dans le cadre d'une procédure judiciaire.

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