Michèle Barzach, qui fut ministre de la Santé de 1986 à 1988, est
membre du conseil d'administration de la firme pharmaceutique Glaxo Wellcome, numéro un sur le marché des médicaments contre le VIH. Présidente de la Fondation humanitaire de cette compagnie, elle a été associée aux différentes négociations entre les cinq firmes productrices de ces molécules et l'Onusida, discussions qui ont abouti, la semaine dernière, à l'annonce prochaine d'une baisse spectaculaire du prix des spécialités antisida, à destination des pays pauvres (lire Libération du 12 mai 2000). Annonce dont l'association Aides s'est félicitée, hier. «Nous prenons acte de cette première étape indispensable, mais nous restons particulièrement vigilants quant au contenu et aux modalités d'application de cet accord.» Le communiqué des cinq grandes firmes reste flou. On ne sait pas quelle baisse de prix elles vont proposer ni à quel pays" Qu'on arrête un instant de tout critiquer! On assiste à un tournant majeur dans la stratégie de ces industriels de la santé. Il a été décidé de fixer un cadre, de faire des choses ensemble, bref, de créer un environnement favorable à l'accès aux traitements pour les pays pauvres. Les détails? D'abord, il y a une loi qui nous interdit l'entente commerciale, ce qui nous oblige à des formulations elliptiques. Mais il est clair que nous voulons aller vers des traitements antisida autour de 2 à 3 dollars par jour. Cela représente une baisse énorme des prix.
Mais ce sont des trait