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Libération

ARC: le procès en appel tourne court. Le parquet renonce à demander une aggravation des peines.

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par Julien GUINTARD
publié le 17 mai 2000 à 1h11

Jacques Crozemarie, l'ex-président de l'ARC, absent; un réquisitoire

modeste qui se cantonne à confirmer les condamnations prononcées en première instance: le procès bis du scandale de l'Association pour la recherche sur le cancer apparaît bien vain. Pourtant, lorsque l'avocat général prend la parole, hier en fin d'après-midi, tout semble encore possible. Le parquet a fait appel en novembre 1999, jugeant les condamnations trop légères. «30% des fonds seulement finançaient réellement la recherche. Une proportion effrayante», rappelle le représentant du ministère public. Puis Marc Guirimand poursuit sa lente description de détournements accomplis en symbiose par le président de l'ARC et Michel Simon, président du groupe International Development (ID), auquel Jacques Crozemarie avait accordé l'exclusivité de la gestion des campagnes de communication de «son» association. Une organisation huilée par les dons du public et où chacun puisait allégrement. Qui pour refaire l'intérieur de sa villa, qui pour facturer des honoraires exorbitants" L'énoncé est minutieux, le rôle précis des 25 prévenus bien défini. Enfin un peu d'ordre dans une journée qui fut émaillée par les interventions tantôt drôles, parfois cassantes, souvent malvenues du président de la 9e chambre de la cour d'appel de Paris, Jean-Claude Rognon. Entre le café du commerce et le marché du samedi, l'ambiance oscille. Petit florilège. A propos de Pascal Sarda, coresponsable d'ID mort dans un accident de voiture en 1996: