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Libération

L'avion de Saint-Ex fait surface. Un bout de la queue aurait été retrouvé.

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publié le 17 mai 2000 à 1h10

Marseille, correspondance.

Un gros morceau d'aluminium recouvert de vase par 40 mètres de fond au large de Marseille, et c'est l'énigme qui refait surface, 55 ans après la disparition de Saint-Exupéry, le 31 juillet 1944 aux commandes de son Lockheed P 38 Lightning. Ce bout de métal n'aurait sans doute jamais éveillé la curiosité si un historien amateur, Philippe Castellano, n'était absolument formel sur son origine. Pour lui, il s'agit bien d'un morceau de la queue gauche d'un Lightning, localisé à moins d'un mille du lieu où fut repêchée une gourmette gravée au nom de l'auteur du Petit Prince, en 1998. Depuis, deux expertises, commandées par un petit-neveu de Saint-Exupéry, concluraient à l'authenticité du bijou.

Le fragment de carlingue ne portant pas de numéro de série, l'authenticité de l'avion reste à prouver. Selon Castellano, les documents d'époque, relatant la disparition des douze Lightning abattus en Méditerranée entre 1943 et 1945, permettent de restreindre le champ des possibles. «Trois d'entre eux ont été descendus dans le secteur», affirme-t-il, mais les rapports de la DCA situent leur disparition trop loin de la rade de Marseille. L'historien a pu évaluer l'épave il y a une dizaine de jours, depuis le sous-marin de poche embarqué à bord du Minibex, le navire d'études océanographiques de la Comex (Compagnie maritime d'expertises), basé à Marseille. L'opération était conduite par Pierre Becker, PDG de Géocéan-Solmarine, une boîte de travaux sous-marins. Selon lui