Menu
Libération

Rumeurs de «Pacs blancs» chez les profs du Sud. La ruse permettrait d'échapper à une affectation au Nord.

Article réservé aux abonnés
publié le 17 mai 2000 à 1h10

A l'approche du mois de mars, une épidémie matrimoniale frappe

habituellement la communauté des enseignants. En cette année 2000, il semble que le mariage «Camif» (1) soit en perte de vitesse au profit du Pacs «Camif». Les deux apportent 90 points de bonus sur le barème des mutations, en application de l'article 13 ­ rapprochement des couples de fonctionnaires ­ de la loi relative au Pacs. Mais si le mariage express est entré dans les moeurs, le Pacs-minute fait grincer quelques dents.

Petites annonces. La campagne est partie de l'académie d'Aix-Marseille, là, où selon un professeur stagiaire, «l'enfer s'appelle Créteil», académie de la région parisienne absorbant près de 30% des nouveaux professeurs. Selon des dénonciateurs, «un grand nombre de stagiaires de l'IUFM (institut de formation des maîtres) de Marseille ont fait "un faux Pacs avec un fonctionnaire de l'académie». Certains, accusent-ils, l'ont obtenu par le biais d'annonces affichées dans le hall de l'IUFM, et ils auraient même payé pour signer ce Pacs. Combien? L'un a vu une petite annonce proposant «4 000 F», un autre connaît «quelqu'un qui a vu une annonce à 3 500 F». «Les professeurs de l'IUFM seraient au courant de cette pratique.» Les stagiaires «tricheurs» auraient tous obtenu leur première affectation à Aix-Marseille. Dans la filière mathématiques, par exemple, le barème d'entrée était fixé à 161,1 points. Par un hasard que certains jugent trop beau, un stagiaire sortant de l'IUFM atteignait ces 161,1 points