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Libération

Ségolène Royal relaxée avec les félicitations de la cour. La ministre était jugée pour diffamation envers deux enseignants.

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publié le 17 mai 2000 à 1h11

Roger Lucas, avocat général, cogne, assène, matraque. Il est 12 h

25. Le procès de Ségolène Royal, poursuivie pour diffamation devant la Cour de justice de la République, a repris depuis 9h30. Sur son banc, Joëlle Jeanjean, agrégée de chimie, qui estime avoir été injustement mise en cause par sa ministre pour son rôle dans l'organisation d'une journée de bizutage au lycée Thiers de Marseille, commence à comprendre le piège dans lequel elle s'est enfermée. Perçoit enfin que la plainte qu'elle a déposée voici deux ans est en train de devenir l'instrument de son accusation. Elle craque, veut sortir. L'autre plaignant, un agrégé de biologie, Daniel Pansieri, l'en dissuade. Il faudra supporter la charge du procureur jusqu'au bout.

Points de suspension. Roger Lucas rappelle longuement les faits, une chronologie très méthodique, de cette rentrée du 11 septembre 1997 de la classe préparatoire au concours de l'Ecole vétérinaire. «Les élèves arrivent à 8 h 15. La convocation est faite par les responsables du lycée. Le document prévoit pour les classes préparatoires une rentrée à 8 h 15, avec des points de suspension. (") C'était une convocation qui ouvrait la porte à toutes les possibilités, comme une auberge espagnole.» Premières interrogations sur ces points de suspension: était-ce une journée d'accueil, une convocation factice, établie avec la complicité des enseignants pour que les aînés des classes préparatoires puissent prendre en main les nouveaux arrivants et leur infliger une