Les juges du tribunal suprême portugais l'équivalent de nos
conseillers à la Cour de cassation ménagent le suspense. Lors de leur audience d'hier, ils ont décidé de renvoyer l'affaire Sid Ahmed Rezala. De ne pas prendre de décision sur la demande d'extradition formulée par la France à l'égard de son ressortissant rebaptisé le «tueur des trains» depuis sa mise en examen pour trois meurtres: celui d'une étudiante britannique de 20 ans, jetée du Limoges-Paris en octobre; celui de Corinne Caillaud, une mère de famille de 36 ans, poignardée dans le Calais-Vintimille début décembre; et celui d'Emilie Bazin, 20 ans, dont le corps avait été découvert le 17 décembre à Amiens dans la cave d'un immeuble où avait vécu Rezala.
Expectative. Tant la chancellerie que les avocats de Rezala ou ceux des parties civiles sont restés dans l'expectative toute la journée. «Le ministère de la Justice portugais est dans les mêmes affres que nous. Les juges du tribunal suprême se font une joie de ne rien dire ou de susurrer des informations contradictoires», lâchait-on place Vendôme. Dans la soirée, à l'issue de leur réunion hebdomadaire, les magistrats de la section criminelle du tribunal portugais ont indiqué qu'ils n'avaient pu examiner le dossier Rezala pour une question de procédure. José Vilas Monteiro, porte-parole du tribunal, évoque «une nouvelle pièce déposée au dossier par la défense qui doit obligatoirement être transmise à l'autre partie». Sans préciser sa teneur, «le dossier étant so