Ils ne savent plus comment faire. «On n'est pas médiatiques comme
les internes», lâche un syndicaliste. Depuis quelques jours, les infirmiers anesthésistes, en grève nationale depuis le 2 mai, ont décidé de passer outre. Et faute de mieux, ils ont multiplié les actions. Hier matin, ils ont manifesté devant le ministère de la Solidarité. Un bon millier d'infirmiers anesthésistes venus de toute la France, hurlant et chantant, avec toujours le même objectif: obtenir la reconnaissance de leurs compétences et une grille indiciaire spécifique. Après une brève rencontre avec des conseillers de Martine Aubry, ils se sont invités au siège du Parti socialiste à Paris, qu'ils ont tenté d'investir. Ambiance mitigée: selon les grévistes, deux manifestants ont été légèrement blessés lors d'affrontements avec les forces de police devant le siège du PS, rue de Solférino. Pour la police, personne n'a été blessé au cours de cette «bousculade». Dans plusieurs villes de province, d'autres manifestations ont eu lieu, notamment à Marseille, Strasbourg ou Caen.
Motion. La veille, mercredi, ils n'avaient pas non plus chômé, une centaine d'entre eux occupant la mairie du Xe arrondissement de Paris. Et dans la matinée, les grévistes s'étaient rassemblés devant le théâtre Marigny, aux abords de l'Elysée, et avaient déposé une motion adressée au président de la République.
Résultat de ces séries d'actions? «Pour la grille indiciaire, c'est ni oui ni non. Mais nous, on veut une réponse définitive maintena